Violences postélectorales au Nigeria : vers le syndrome ivoirien ?

Le Nigeria a un passé électoral sombre. Pour cette raison, de nombreux analystes avaient mis en garde contre un scénario à l’ivoirien dans ce pays ; aussi le Nigeria, une nation de 155 millions d’habitants et de plus de 250 groupes ethniques enclin aux conflits religieux présente tous les signaux d’une crise post-électorale violente.
Le Nord majoritairement musulman, est ainsi le théâtre d’intenses violences depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du Samedi dernier, donnant vainqueur le président sortant Goodluck Ebele Azikiwe Jonathan, dès le premier tour. Il obtient 59% des voix contre 32% obtenu par son opposant du Nord, le Général Muhammadu Buhari.
Aucun chiffre officiel de victimes

n’a été jusqu’alors donné, mais mardi dernier, quatre membres du Corps du service national de la jeunesse (NYSC) et deux officiers de police ont été tués, et plusieurs personnes blessées dans les émeutes dans l’Etat de Bauchi. 17 autres ont été tuées dans l’état de Gombe, toujours dans le Nord et 71 blessées, selon M Ali Misheliza, directeur du Centre médical fédéral de l’état.
Selon la Croix Rouge, on dénombre près de 375 blessés, plusieurs morts, et plus de 15 000 déplacées, en moins de 3 jours de violences.
L’on craint que la situation se dégénère dans les jours à venir, quand on se réfère à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire.
Fort heureusement, un calme précaire règne dans certaines zones depuis quelques heures après l’appel des différents leaders au calme et à la retenue.

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