Togo : Kofi Yamgnane divise pour régner

Après de longues années passées en France, Kofi Yamgnane s’est résolument tourné, après sa retraite, vers son pays d’origine où il compte réaliser une carrière politique de rêve ; jouer les premiers rôles sur la scène politique togolaise.
Très peu connu, Yamgnane ne compte que sur l’opposition enracinée depuis des décennies pour s’affirmer. Malheureusement, trop imbu de sa personne dès son retour au pays, il entreprit vainement d’obtenir le soutien de toutes les forces de l’opposition togolaise dans sa tentative de se positionner comme le candidat unique, seul capable de renverser le régime Rpt au pouvoir. Le « Breton » a-t-il à peine fini de digérer cet échec qu’il va ressentir le rejet de sa candidature comme un véritable coup de massue reçu dans le dos. Il décide alors d’apporter son soutien à l’opposition traditionnelle et initie avec François Boko,

des rencontres à Paris qui aboutissent à la création du Front pour l’Alternance et le Changement (Fac) qui devient plus tard le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (Frac).
Maximiser les chances de réussite de l’opposition à l’élection présidentielle du 04 mars dernier était officiellement le but poursuivi par les principaux initiateurs du Frac. Dans le fond, l’objectif inavoué de Yamgnane était de diviser et fragiliser l’opposition togolaise pour bâtir son avenir politique sur les ruines de cette dernière. La preuve en est que, quand les manifestations du Frac ont commencé par perdre de leur substance, Yamgnane s’est empressé tout simplement de faire faux bon à ses compagnons. Aussi, sachant l’Ufc au bord de l’implosion ces derniers temps, Yamgnane décide de jouer sa carte en annonçant la création de son parti SURSAUT et en appelant l’opposition togolaise à se fédérer autour de sa personne.
Ainsi donc, en choisissant de lancer son parti en ce moment de crise, Yamgnane pense offrir l’opportunité d’un refuge à Fabre et aux autres dont l’avenir politique est menacée du côté de l’Ufc par la détermination de Gilchrist à reprendre les commandes de sa formation politique. Il croit de ce fait bénéficier du soutient des militants de l’opposition acquis à la cause de Fabre pour s’affirmer et s’imposer sur la scène politique nationale comme le nouveau leader de l’opposition togolaise. Un opportunisme d’une immoralité sans appel.

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