Togo: Quand Georges Lawson déroute Fabre

La mésaventure de Jean Pierre Fabre, ex collaborateur du leader de l’UFC, aujourd’hui président de la toute nouvelle formation politique ANC, porte les griffes d’un jongleur de droit flanqué au poste de conseiller spécial du parti des démissionnaires de l’UFC.

Il est présenté sous le titre ronflant d’éminent juriste dans l’entourage de Fabre et tous les transhumants de l’UFC voient en lui un érudit capable de prévoir des désagréments et orienter l’action politique des partisans de la ligne dure. Or, comme le démontrent le cafouillage à l’ANC, ce juriste est un nain en droit.

Pétri d’une ambition démesurée doublé d’un orgueil pathologique, Georges Lawson s’était très tôt montré hostile à l’acceptation de Me Djovi Galy à l’Ufc.

La goûte d’eau qui fera déborder le vase fut la nomination de Djovi au poste de conseiller spécial du président national du parti. Ce coup fut dur à supporter et Georges Lawson promit de se venger contre Gilchrist.

En effet, l’intégration de Djovi Galy au cabinet du président national de l’UFC importunait Georges Lawson, le Charles Debbasch du parti des héritiers des indépendantistes. C’est ainsi que naquit un conflit de leadership entre les deux juristes « Detia », chacun espérant garder une position stratégique dans le dispositif du parti. Dans cette bataille de praticiens de droit, Djovi Galy s’est distingué par sa classe et ravit définitivement la vedette à Georges Lawson. Alors, Gilchrist Olympio consultait de moins à moins Georges Lawson, le désormais floplawer.

La flamme de la vengeance se ravivât, sans que le président national n’ait le moindre soupçon.
Des combines ont été élaborées, en l’absence de Gilchrist sur le territoire. Aidés par quelques juristes approximatifs du type Isabelle Ameganvi, Georges Lawson a réussi à doper l’orgueil de Fabre en qui il voyait des velléités de parricide. Les événements regrettables depuis la candidature de Fabre à l’élection présidentielle et les humiliations de tout genre magistralement assenées à Gilchrist Olympio faisaient partie du plan de règlement de compte du juriste. Jean Pierre Fabre n’a été que le dindon de la farce.
Le récent remplacement des députés proches de Fabre à l’Assemblée nationale fait voir la nocivité de ce juriste de l’ANC. Il est bien vrai que Fabre manque de culture politique. Mais aussi, celui à qui revient la responsabilité d’orienter son action politique, l’enfonce par des directives irréfléchies.
En réalité, tout bon juriste saurait prévenir la destitution des députés pro ANC de l’assemblée nationale. Mais Lawson a semblé avoir les yeux bandés en laissant Fabre foncer dans ses errements.
A présent que la décision de la Cour constitutionnelle prive neuf députés de leur principal revenu, ces derniers commencent à regretter leur aventure avec Fabre. Chose curieuse, le principal artisan des égarements ayant conduit à la sanction de ces neuf députés n’a laissé aucune plume. Il demeure député de l’UFC, peut-être en sursis.

Affaire à suivre

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