Agbeyomé Kodjo, une taupe du pouvoir au sein du Frac ?

L’ex premier ministre du régime Eyadema passe de plus en plus par des circonvolutions pour dérouter le mouvement populaire pour l’instauration de la démocratie au Togo. La lutte pour la libération totale du Togo est une œuvre collective. Chacun doit y apporter sa pierre ; encore faut-il que cet apport soit honnête et sincère. Tel ne semble pas être le cas d’Agbeyomé Kodjo. Des faits démontrent progressivement des accointances avérées entre Agbeyomé Kodjo et la mafia RPT qui prend le pays en otage depuis plus de 40 ans.
Il n’est pas à exclure qu’Agbeyomé Kodjo continue de travailler pour le régime RPT aux abois avec le soutien de la France colonialiste dans le but de perpétuer le règne dynastique au Togo, en écrasant les principales forces et mouvements démocratiques œuvrant pour l’avènement du changement sur la terre de nos aïeux.
En effet, alors qu’il était étudiant à Paris et militant au sein de l’Union des Etudiants et Stagiaires du Togo en France (UESTOF), celui que les combattants de la liberté considèrent naïvement comme un compagnon de lutte avait

brisé l’avenir de plusieurs compatriotes. La dictature de Lomé était alimentée en temps réel en informations et Agbeyomé ne manquait pas de menacer certains étudiants togolais contestataires du régime de les livrer à son « parrain » Eyadema. A son retour de France, un poste juteux lui fut confié par feu Eyadema pour innombrables sévices rendus, services grâce auxquels des activistes furent neutralisés. La suite n’a été qu’une poursuite de la mission de sabotage et d’instauration de la terreur avec pour point d’achèvement la planification et l’exécution d’une boucherie humaine à l’espace Fréau jardin. A-t-on jamais compris la fulgurante ascension de ce monsieur dans le dispositif mafieux du régime totalitaire d’Eyadéma ? D’autres drames dont l’enlèvement de plusieurs démocrates portent la signature de ce « gendre » d’Eyadema. Ceux qui ont côtoyés cet ex premier ministre du RPT savent de quoi il est capable.

Agbéyomé sabote-il la lutte pour l’alternance ?
Tout a commencé par la recherche d’un candidat unique de consensus capable de balayer le régime des Gnassingbé. Point besoin de rappeler comment Agbéyomé a déjoué le projet du Front pour l’Alternance et le changement (Fac) en faisant faux bond à son retour de Paris avec l’annonce fracassante de sa candidature envers et contre tous, au grand dame de Boko et des millions de Togolais engagés.
Au lendemain de l’élection présidentielle du 04 mars, Agbéyomé fut le premier à crier sur les antennes qu’il y avait quelque part un centre de compilation frauduleuse de résultats. La conséquence de cette révélation fut l’envahissement du CESAL par l’armée de Faure Gnassingbé, réduisant à néant l’effort des camarades de la diaspora venus prêter main forte à la stratégie de vérification des résultats des urnes afin de prendre le RPT dans son propore piège. C’est dans ce contexte que le centre de compilation du CESAL a été monté. Ce centre devrait fonctionner en toute discrétion avec l’appui d’une grande institution étrangère sur place à Lomé. Mais, une indiscrétion de la part d’un leader du Frac a permis à Agbeyomé d’être informé de l’existence dudit centre. Un baron du RPT avouera lors d’une réception organisée par une chancellerie que c’est Agbeyomé qui a aidé le pouvoir à démanteler ce centre.
Autres faits qui méritent une attention est la sollicitation d’un dialogue avec le Rpt alors que la ligne prôner par le Frac reste la récupération de la victoire volée. C’est curieux que cet homme qui le premier a déconseillé à Fabre le recours à la Cour constitutionnelle du Togo qu’on sait aux bottes du régime, soit encore celui qui affirme avec véhémence faire confiance à cette même Cour ?
La récompense à Agbéyomé pour son apport dans la fragilisation des forces démocratiques se fera voir dans l’arrêt de la Cour constitutionnelle dans l’affaire OBUTS. Affaire à suivre.

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