Media au Togo : Abass Kaboua manipule les journalistes ANC

La presse au Togo subit des manipulations monstres aussi bien de la part des politiques que des réseaux mafieux. La scène politique togolaise, marquée par une crise politique artificiellement entretenue pour servir des intérêts obscurs de certains larrons, s’y prête allègrement. Dans ce marigot de montages sordides, s’illustre depuis quelque temps un ex milicien du quartier Adewi, Abass Kaboua.

En disgrâce dans le camp du pouvoir pour ses accointances avec les dealers et les grands escrocs, le félon Kaboua tente de se donner un peu d’importance en s’acoquinant avec les leaders de l’opposition. Il est au départ de toutes les manifestations et c’est à dessein. Ces apparitions dans des manifestations de l’opposition lui servent d’artifices pour se faire un tant soit peu de la publicité et aussi se donner l’air d’un ami de l’opposition. Mais seulement, au sein de l’ANC, le manège est su. Les leaders de l’ANC se méfient du gars, car le connaissant très versatile et cupide.
Très imbu de son rapprochement avec les militants des mouvements de contestation, Kaboua monte des scénarii pour ameuter l’opinion. Il utilise les journalistes liges de l’ANC pour attirer sur lui l’attention de ses amis du pouvoir. Kaboua clame toujours qu’il est un produit du système RPT et capable de faire très mal au pouvoir de Faure. « Manipuler est mon fort », confiait –il à un dignitaire du régime. « Tu sais, disait-il, je manipule les petits là de l’opposition et ils me croient. Il suffit que j’appelle l’un d’eux et que je lui dise que le pouvoir veut faire ceci et paf, dans les minutes qui suivent l’information est sur les antennes. » Il cite à titre d’exemple la liste de journalistes qu’il aurait lui-même dressé et qu’il a fait passer pour une liste noire conçue à l’ANR. « Moi Kaboua, je suis capable de choses terribles », se vante-il. Il ajoute, « Vous savez que certains journalistes passent par moi pour voir Bodjona ? Je fais tout pour qu’on leur donne de l’argent. En retour, ceux-ci nous aident aussi » . Kaboua n’a pas sa langue dans la poche. C’est le propre des hommes populistes de nature. Il s’est laissé aller à des confidences devant le baron du régime qu’il considère être un aigri du régime. Sans être embarrassé, Kaboua raconte comment il a utilisé une copine béninoise pour régler des comptes à certains hauts gradés. D’après les confidences de Kaboua, la pauvre fille revendeuse supposée qui a usurpé l’identité de journaliste à Alternative est une figurante inconsciente du montage. Et comme « ça arrange l’opposition », les journalistes ayant vendu leurs âmes au diable en ont fait leur chou gras.

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