Togo : Déroutantes révélations de Jean Eklou de l’ANC sur les incendies des marchés

Le voile se lève inévitablement sur le lugubre programme secret du Collectif sauvons le Togo (CST), doigté par les premiers indices de l’enquête conduite par la gendarmerie togolaises afin de démasquer les auteurs des incendies. Dans les milieux diplomatique des chancelleries occidentales, on soutient que plusieurs personnes interpellées pour les besoins de l’investigation ont cité les noms de responsables de l’opposition, principalement le CST comme présumés commanditaires des incendies. Dès lors, plus aucun doute à présent dans les esprits des diplomates en poste à Lomé ; le parti de Jean-Pierre Fabre, ANC et quelques responsables du Collectif Sauvons le Togo sont les auteurs des actes crapuleux d’incendies qui ont ravagé les marchés de deux importantes villes togolaises.

Les déclarations des suspectes appréhendées au lendemain des incendies donnent des frissons. Les dépositions de Messan Agbeyomé Kodjo et celles de Jean Eklou ont fourni des informations sur le projet de déstabilisation du pays savamment muri au siège de l’ANC.
Dans sa déposition, Jean Eklou de l’ANC a dressé, sans commune mesure, le scénario de la mise à feu du pays. Le plan, dit-il, serait élaboré par Agbeyomé Kodjo, un ancien haut dignitaire du régime d’Eyadema, passé depuis quelque temps dans le rang des opposants au pouvoir de Lomé.
L’idée des incendies a jailli de l’esprit narcotique d’ Agbeyomé Kodjo selon qui, sans des actions d’envergure émanant de l’opposition, les urnes ne pourront délester Faure du pouvoir en 2015. L’élaboration du plan des sinistres et le recrutement de jeunes pyromanes sont laissé à ses bons soins.
Ce dernier va entreprendre des voyages vers la France et au Ghana à la rencontre d’un certain da Silvera, un compagnon de lutte de feu Tavio fauché par les balles assassines du clan Eyadema.

Au cour de leurs rencontres, les deux hommes murissent l’idée sous divers aspects et décidèrent d’en informer le reste de l’opposition. Agbeyomé Kodjo proposa que le siège de l’ANC accueille la réunion de briefing des autres compagnons du CST. Coup de théâtre, seuls Gérard Adja s’était transporté sur le lieu de la réunion où l’on précédés sept jeunes qu’il a contactés sur instruction de son président du parti. Jean Eklou, confirmant la tenue de cette réunion, a précisé à la gendarmerie que Jean Pierre Fabre n’était pas informé de leur présence au siège cette nuit de 05 janvier2013. D’autres noms ont par ailleurs été cités par le président de la section jeune de l’ANC. La liste est longue mais de façon exhaustives les noms suivant sont revenus : Claude Améganvi, Da Silva, Alphonse Kpego de l’ADDI et un homme d’affaire aux allures métissées qui résiderait à Accra.

L’exécution des basses besognes

Les jeunes arrêtés dans le cadre de l’enquête ont tous cité le nom de Gerald Adja et de l’ex député ANC Manty. Ces jeunes ont informé sur le rituel fétichiste qui a consisté à les mettre en état psychologique à la hauteur de l’acte barbare à commettre. Ils ont rappelé qu’avant la nuit du sinistre de Lomé, une seconde rencontre dite de mise au point a rassemblé au même endroit les adeptes de l’insurrection. A la fin de la rencontre, les jeunes « allumeurs de feu » furent gratifiés de 75 milles francs chacun. L’argent leur a été remis par da Silva. Trois jeunes étudiants de Kara, ville à 400 Km au nord de Lomé, étaient à la réunion de 08 janvier. Ils sont arrivés à Lomé sur invitation de Kaboua , un brigand de la milice d’Adewui . Ces étudiants d’ethnie kabyè sont repartis la même nuit, quelques temps après le rituel vodou sur la tombe d’un féticheur au cimetière de kamalodo.

Un jeune activiste du Collectif Sauvons le Togo a déclaré aux agents de la gendarmerie que la nuit du sinistre, les bombes incendiaires furent acheminées au grand marché de Lomé sous la forme de marchandises. Il y avait certaines revendeuses de pagnes qui étaient dans le coup. Celles-ci ont favorisé le camouflage du matériel qui va servir à bruler le marché.

Tout serait parti d’une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour l’avènement de l’alternance en 2015. Les différentes pistes explorées ont révélé les limites de l’opposition à réussir le pari. En dernier ressort, quelques responsables du collectif sauvons le Togo se sont réfugiés derrière le plan criminel d’incendies des marché et des stations d’essence afin de créer une situation apocalyptique échappant au contrôle des chefs militaires et responsables de la sécurité au Togo.

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