Pyromanes cherchent immunité parlementaire

Dans un souci d’apaisement, à quelques jours des élections législatives, le procureur de la république a jugé peu important la détention préventive des pyromanes du CST. Un communiqué du procureur à ce effet indique que dans la procédure judiciaire sur les auteurs présumés des incendies criminels des marchés « toutes les personnes inculpées ont été interrogées au fond et des confrontations organisées là où besoin en étaient. Au vue de l’état d’avancement de la procédure, le parquet a sollicité conformément aux dispositions du code de procédure pénale et dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice et quelques mesures de mise en liberté provisoire de même que la levée de l’interdiction faite à certains inculpés de circuler hors du ressort du tribunal de Lomé sans l’autorisation du juge ».

Cette mesure intervient quelques instants après un mini dialogue entre le pouvoir et l’opposition qui, cette fois ci, n’a pas subordonné sa participation à ladite rencontre à la prise en compte d’un chapelet de préalables. Un responsable du Collectif Sauvons le Togo précisera plus tard que le mini dialogue a été « quémandé » la mort dans l’âme par l’ANC. C’est à se demander pourquoi cette subite docilité de la part des surexcités leaders politiques de l’opposition.

Le ton modéré, au détriment des envolés verbales teintés de vandalisme habituels, adopté lors de la rencontre secrète négociée cache un stratagème soigneusement ficelé à l’état major du CST pour garantir l’impunité aux vandales pyromanes.

A entendre les confidences entre les responsables du CST, le peuple togolais ne leur pardonnerait jamais si la justice les déclarait coupables d’avoir délibérément mis feu aux grands marchés de Kara et Lomé. L’évidence est que Zeus Ajavon détient assez d’éléments qui épinglent les membres du CST dans l’affaire des incendies. L’embarras est assez grand. L’immunité parlementaire apparait du coup le seul recours envisageable à même d’assurer les arrières des pyromanes.

Une échappatoire que tente d’emprunter à la sauvette les avocats du CST pour se soustraire de la justice. Dans l’élaboration de la liste des candidats de l’ANC à la législatives, le positionnement des pyromanes dans les localités favorables à l’opposition violente a constitué le fil conducteur. Une fois élus, les auteurs des incendies auront des arguments constitutionnels pour ne pas répondre de leur crime devant la justice. Une prolongation va ainsi s’engager dans le dossier. Ceux qui n’auront pas le passeport de l’hémicycle imiteraient le délinquant Agba Bertin en vidant le plancher.

 

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