Togo : Affaire “Tribune d’Afrique“, un leurre pour épier davantage l’opposition

L’opposition togolaise ne sera jamais à l’abri de désagréables surprises, si elle ne lit pas bien la stratégie du système qui la vainc malgré elle, depuis des décennies.
Le pouvoir Rpt a dix années d’avance sur l’opposition, car elle a toujours su introduire ses pions aux bons endroits, au bon moment et pour des résultats honorables escomptés.
Le dernier coup est celui de “Tribune d’Afrique“.

Alors que les togolais continuent de s’apitoyer sur le sort de ce journal, togo-inside.com s’est investi pour relever les zones d’ombres qui occultent l’interdiction de ce journal au Togo.
Tout part des liens flous qui existent entre les promoteurs de ce journal et des autorités Rpt au pouvoir. Personne ne peut nier les rencontres et les cachets dont bénéficie ce journal de la part du tout puissant Bodjona, véritable n° 2 du pouvoir de lomé.
Comment un journal qui attaque à chacune de ses parutions le pouvoir de Faure peut-il recevoir de l’argent de ce même pouvoir ? Impensable!

Avant sa condamnation, “Tribune d’Afrique“ conduisait le “cahier de la décentralisation“ si cher au puissant ministre de l’Administration togolaise. Point n’est besoin de rappeler que c’est à cette même période que ce journal était en désaccord avec Mey Gnassingbé sur l’une de ses publications. Aussi, pour information, le journal “la semaine “ qui est la propriété des promoteurs de “tribune d’Afrique“ est en partie financé par le même ministre.
Max SAVI Carmel de“tribune d’Afrique“ avant sa tournée européenne aurait reçu 8.700 euros, par l’intermédiaire

d’un ancien baron autrefois ambassadeur du Togo à l’extérieur. Selon les informations en notre possession, il s’agit d’une mission d’introduction de Max auprès de la diaspora. L’occasion du sommet de Genève était décidée depuis le mois de mars. Pour preuve, de nombreuses rencontres entre le journaliste et d’éminents dignitaires Rptistes dont nous révèlerons les noms prochainement se sont multipliées, peu avant le départ de celui-ci.

Toutefois, afin de crédibiliser ce journaliste aux yeux du monde, des informations « maison » lui ont été données pour publication, avec des commentaires répondant aux voeux des opposants à Faure. Le manège a réussi, si l’on considère le nombre de rapports que celui-ci a envoyé durant son séjour européen.
Ce qui se passe au Togo n’est pas si différent de ce qu’on trouve ailleurs ; même ici en occident. Les partis au pouvoir font la promotion de leurs militants et des personnes auxquelles ils sont redevables. On peut incriminer le système Faure Gnassingbé de népotisme, de prodigalité, de tous les noms d’oiseaux, mais une seule chose reste constante : c’est l’avidité de tous les opposants à vite passer à la soupière. Et pour ce faire, Faure n’a pas besoin de se déranger, tant les candidats eux mêmes se bousculent aux portes de Lomé II.
Qui pouvait penser, il y a moins d’une année, que Fabre et Gilchrist s’opposeraient à mort à cause d’un Gnassingbé ? Qui aurait cru que la crise OBUTS était une facétie pour mieux pénétrer le Frac ? Ce qui importe, c’est de bien placer ses pions aux bons endroits. Comment oser croire que les écrits de“la lettre du continent“sont une commande du pouvoir de Lomé. Il n’y a plus dangereux espion, qu’un journaliste doté d’une ouie experte.
Peut-on douter de la sincérité d’un homme que le pouvoir muselle ? Le journaliste est pour le peuple ce qu’est un prêtre pour le croyant ; mais n’a- t- on pas connu de prêtre espions ? « Je suis la voix des sans voix » ; ainsi, chacun y accours et vient dire ses préoccupations, qui seront en catimini acheminées derechef à l’oppresseur. Dès lors que les togolais auront en leur sein de tels personnages, nous ne serons jamais à l’abri des surprises.
Max SANVI Carmel serait-il devenu ce que furent Agbéyomé Kodjo et Kofi Yamgnane pour le Frac ?

Add a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *