Togo : le MCA accusé de préparer des activités de sabottage contre le processus présidentiel

Le commandant de la Force spéciale élection présidentielle 2010 (FOSEP), le colonel Yark Damehane, a fait état, lors d’un point de presse vendredi, d’activités de sabotage en perspective du processus électoral par le Mouvement citoyen pour l’alternance (MCA) et réitéré l’engagement de ce dispositif sécuritaire à préserver la paix civile.
« Nous n’allons pas croiser les bras pour laisser les efforts vouer à l’échec », a déclaré le commandant de la FOSEP, avertissant que le MCA projette « entraver le processus électoral par tous les moyens ».
Crée le 17 octobre 2009, le MCA a pour slogan « alternance ou la mort, nous vaincrons » et a pour principaux responsables trois personnes dont un journaliste-écrivain et un député du principal parti de l’opposition togolaise à l’Assemblée nationale.
Selon le colonel Yark, ce mouvement a déjà recruté des jeunes sur l’étendue du territoire au travers sa formation politique et est en train de « prendre des dispositions pour obtenir des explosifs ».
« Le mouvement est suivi par nos services dans toutes ses activités », a précisé le commandant de la FOSEP, le dispositif sécuritaire spécial pour la prochaine élection présidentielle, constitué de 6.000 policiers et gendarmes.
« Nous n’allons pas accepter que ce comportement prenne le dessus sur la République », a-t-il averti, ajoutant que l’Assemblée nationale a été saisie et a mis en garde le député contre ces activités extraparlementaires.

Le ministre togolais de la Sécurité et de la Potection civile, le colonel Atcha Titikpina, qui s’exprimait à cette même occasion, a souligné la nécessité pour le peuple d’aider à « une sécurité pour tous et par tous ».
Il s’est dit persuadé que la FOSEP prendra toutes les dispositions pour qu’un mouvement ou une association ne « vienne perturber » le processus électoral.
La mise en garde de la FOSEP intervient après celle du président sortant Faure Gnassingbé.
Jeudi, à Atakpamé (160 km centre), une des villes théatres des violences électorales en 2005, Faure Gnassingbé a lancé une sérieuse mise en garde contre ceux qui auront la « dangereuse tentation de perpétrer à nouveau des actes de violence » au cours de la présidentielle marquant la fin de son premier mandat.
« Il n’y aura pas de faiblesse pour ces gens-là. La justice fera son oeuvre, ils seront arrêtés et jugés », a déclaré Faure Gnassingbé à des milliers de militants et sympathisants du Rassemblement du peuple togolais (RPT-pouvoir).
« Je demande à la classe politique d’arrêter un peu son hypocrisie face à ceux qui prônent la violence », a-t-il poursuivi, déclarant ne pas pouvoir « accepter » que des mouvements aient comme slogan « alternance ou la mort » au Togo.
« Si nous les leaders politiques nous ne faisons pas preuve de fermeté face à ces mouvements, alors nous ne méritons pas d’avoir la confiance du peuple », a-t-il indiqué.

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