Togo/présidentielle: Faure Gnassingbé exclut la « faiblesse » envers les auteurs de violence électorale

Le président sortant togolais Faure Gnassingbé a lancé, jeudi à Atakpamé (160 km centre), théatre de graves violences électorales en avril 2005, un sérieux avertissement contre ceux qui auront la «dangereuse tentation de perpétrer à nouveau des actes de violence » lors de la présidentielle marquant la fin de son premier mandat.
« Il n’y aura pas de faiblesse pour ces gens-là. La justice fera son oeuvre, ils seront arrêtés et jugés », a déclaré à des milliers de militants et sympathisants du Rassemblement du peuple togolais (RPT-pouvoir).
« Je demande à la classe politique d’arrêter un peu son hypocrisie face à ceux qui prônent la violence », a poursuivi Faure Gnassingbé, soulignant ne pas pouvoir « accepter » que des mouvements aient comme slogan « alternance ou la mort » dans ce pays.
« Si nous les leaders politiques nous ne faisons pas preuve de fermeté face à ces mouvements, alors nous ne méritons pas d’avoir la confiance du peuple », a-t-il indiqué d’un ton ferme.

La ville d’Atakpamé a été l’un des grands théâtres des graves violences ayant émaillé l’élection présidentielle anticipée d’avril 2005 qui a porté Faure Gnassingbé au pouvoir, à la suite du décès le 5 février la même année du général Gnassingbé Eyadèma après 38 ans de pouvoir.
Sur ces violences, un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme évoque « entre 400 et 500 morts et des milliers de blessés ». Par contre, une Commission d’enquête nationale « sur l’élection présidentielle du 24 avril 2005 », mise en place par le gouvernement, a fait état de « 154 personnes décédées et 654 autres blessées dans les actes de violences et de vandalisme » survenus avant, pendant et après l’élection.
Peu de jours après son investiture, Faure Gnassingbé s’était rendu dans cette ville pour constater les faits et apporter soutien moral aux familles. « Plus jamais ça », avait-il dit à l’époque pour siffler la fin de tout acte de violence électorale.
« J’espère que tous les concurrents avec moi condamnerons tout acte de violence possible », a dit le candidat du RPT qui est retourné dans cette ville le troisième jour de sa campagne devant des milliers de militant et sympathisants.
En vue d’une élection apaisée, Faure Gnassingbé a annoncé avoir des propositions un code de bonne conduite sur lequel chaque candidat ira « solennellement apposer sa signature et prendre l’engagement qu’il n’acceptera aucune complaisance, aucune complicité avec ceux qui veulent recommancer les actes de violence » dans ce pays.« Ça suffit comme ça », a-t-il martelé, soulignant à la foule que « tout commence » avec cette élection. » Si vous voulez vraiment une amélioration notable de vos conditions de vie, faites-moi confiance, continuons ensemble le changement ».
« Faites-moi confiance », a dit ce candidat qui est à la recherche d’un second mandat, au terme d’un premier quinquennat dont le Premier ministre Gilbert Houngbo a qualifié le bilan de « positif » mais avec encore des défis à relever.

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