La révolte dans le monde arabe, analyse et décryptage
|Le monde est tenu en haleine par les évènements au moyen orient, Yémen, en Jordanie et au Maghreb, notamment en Tunisie en Egypte et qui sait, peut-être en Algérie. Les peuples assujettis par leurs dirigeants depuis des décennies, sont poussés à la révolte. Dans les rues, les gens laissent exploser la colère, la haine et la rancune cumulées depuis des années. Partout, on entend des slogans tels que « liberté, changement, démocratie… » . La révolution fait rage.
Mais pour les avertis, l’actualité dans le monde arabe est un “remake“. Ce qui arrive aux dirigeants arabes, autrefois adulés par les occidentaux, est la continuité du vaste programme conclu entre les alliés du bloc ouest, avant la chute du mûr.
Le schéma était bien connu de la France, des Etats-Unis, de la Grade Bretagne et aujourd’hui, de l’Allemagne. Les rôles que chaque puissance devait jouer et le moment approprié pour le faire étaient connus à l’avance. Pour tout dire, tout était planifié : la chute du bloc soviétique, le démembrement de l’Urss, l’Imposition de la démocratie en Afrique sub-saharienne, la balkanisation de l’Europe centrale et la maîtrise du monde Arabe. Ainsi, les Alliés de l’ouest avec en tête les USA, ont réussi le coup de l’Urss ; dans le même temps, la France par le biais de feu président Mitterrand engageait l’Afrique noire dans sa plus
grande tragédie d’après les luttes pour la décolonisation.
Partout, Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, Guinée, Congo, les Grands Lacs tels le Zaïre et autres, c’est la grande ébullition. Troubles sociaux, révoltes et quelque fois des guerres civiles avaient rythmés la vie de plusieurs Etats, que les mêmes puissances occidentales considéraient comme stables politiquement et économiquement. Des régimes sont tombés, des assassinats politiques eurent lieu ; certains chefs d’Etats, bien qu’ayant perdu considérablement leur prestige, ont résisté à ce fameux vent de l’Est. Ce fut l’époque du grand désordre surtout socio-économique. De ces faits, plusieurs Africains et non des moindres, des intellectuels et d’éminents politologues auront retenu que ce “vent de l’Est“ n’était pas une volonté des peuples, mais une habile manœuvre de l’Occident.
La déstabilisation du monde arabe a commencé depuis, par la guerre dite“croisade contre le terrorisme“, en Irak et en Afghanistan. En Iran, les dernières élections présidentielles étaient l’opportunité à ne pas rater. Mais c’était mal connaître celui qui incarne le vrai pouvoir dans ce pays. Au lieu de s’en prendre au guide suprême, les gens ont visé Ahmadinejad ; la contestation de sa réélection par la violence et qui pris l’allure d’une insurrection. Des centaines de morts et des invalides, victime d’une sanglante répression. Tout le monde connaît la suite : emprisonnements et exécutions.
Les soulèvements de ces derniers jours en Tunisie et en Egypte ne sont que la suite du discours du Caire tenu par Barack Obama. Certes, ce discours mémorable est un appel au changement, à l’espoir. Mais la question aujourd’hui est de savoir si cette “révolution de Jasmin“ n’exposera pas le monde arabe à l’extrémisme et à la radicalisation ; extrémisme des militants islamistes et radicalisation des régimes. “La liberté“ si elle s’installe en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Algérie, et que sais-je encore, s’aura-t-elle contenir l’islamisme radical. “Plus de liberté“ qui veut dire le souhait et la volonté de la majorité assurera-t-il la sécurité d’Israël et la paix dans le monde. L’occidentalisation du monde a aussi son revers de manche.