Quand manger devient un risque au Togo

Selon une petite enquête réalisée par nos correspondants à Lomé, nombreux sont les Togolais qui se nourrissent beaucoup plus de repas vendus au bord des routes que de mets préparés par eux-mêmes à la maison. Ces habitudes alimentaires se constatent surtout au sein des populations jeunes, célibataires pour la plupart (conducteurs de taxi-moto, étudiants, apprentis etc). Malheureusement, le syndrome de l’alimentation au bord des routes n’épargne pas la plupart des ménages togolais, surtout à Lomé et dans les localités environnantes. Plutôt que de faire régulièrement elles-mêmes la cuisine, de nombreuses mamans préfèrent partager, en allant travailler chaque matin, quelques pièces d’argent à leurs enfants pour leur petit déjeuner et déjeuner. Seul le dîner se prépare quelques fois

à la maison. Ce phénomène s’explique souvent par la recherche de la facilité mais aussi par le souci de joindre les deux bouts avec les maigres ressources difficilement acquis dans la situation de misère actuelle que vivent les Togolais. Ce faisant, les consommateurs s’empoisonnent consciemment ou inconsciemment en s’empiffrant de ces nourritures exposées à l’air libre dans des conditions d’hygiène déplorables, à la merci de la poussière, des flaques d’eaux souillées, des mouches et des milliers de bactéries.
Plutôt que des remuer ciel et terre pour s’acheter les médicaments et payer des frais d’hospitalisation quand surviennent les maladies, les Togolais devraient revoir leurs habitudes alimentaires. Les autorités compétentes doivent impérativement relancer les services d’hygiène et les amener à jouer pleinement leur rôle comme par le passé.

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